A la découverte de la capitale : Tanarivo
Le samedi 16 février
Après un petit-déjeuner à l’hôtel, nous partons avec notre taxi, une 205 vintage pour Tana, la capitale. Nous traversons Ivato, une véritable ruche. Des boutiques en tôle proposent tout ce qui peut être vendu : des fruits, des coqs, des pneus, des bonbons, des fruits. La différence avec la campagne est saisissante. Des rizières dans lesquelles hommes et femmes s’affairent au bord des routes, des zébus, des tas de paille de riz, du riz. Sur la route, charrettes, porteurs, voitures, vélos, piétons se côtoient. Notre taxi nous dépose à la gare et nous voilà partis pour une journée dans cette immense ville. Que retenir ? D’abord les enfants, ces enfants pieds nus, en haillons, morve au nez qui nous sollicitent pour quelques pièces. Si on leur dit non, ils n’insistent pas. On ne peut pas donner à tous, ils sont vraiment trop nombreux ! Ici, la misère est partout. Après l’ascension des 168 marches séparant la ville basse et la ville haute, je suis accostée par une fillette qui me demande à manger. Impossible de dire non : que veux-tu manger ? Un gâteau. Ici, les boulangeries sont dans des baraques de tôle ou dans des minis camions. Elle me désigne un sachet de croissants industriels. Ok, mais ici, on partage, car entre temps 4 autres petits sont arrivés dont une petite Christine. Ils me regardent partager, me remercient, leurs yeux brillent. Je leur demande leur âge, leurs prénoms, je les embrasse. On nous avait dit que passer par les marches était dangereux…. Nous y avons trouvé de la misère oui, mais aussi des sourires …. Nous avons partagé notre repas avec un enfant : impossible pour moi de finir mon plat avec des enfants qui ont faim à côté de moi. Les enfants jouent à même le sol, au milieu des voitures, un carton leur sert de voiture et ils chantent ! Je n’ai jamais vu autant d’enfants pauvres débordant de joie. Distribution de bonbons à un petit groupe, mais en leur expliquant les méfaits du sucre sur les dents (ici, à 30 ans, beaucoup n’ont quasi plus de dents.). Et devant nous, nous avons 6 frimousses qui rient à gorge déployées, narines pleines de morve et yeux brillants.Comment un bonbon peut-il entraîner tant de bonheur ? Nos petits Français râleurs, capricieux, super gâtés devraient venir ici faire un stage de bonheur ….Tana est une capitale atypique entre présent et passé, pauvreté et richesse, taxis vintages (nos anciennes 2CV, 4 L). Nous apprenons grâce à Tsoa, un étudiant qui nous guide pour 2 euros certaines coutumes (je vous en parlerai plus loin.) . On découvre certains bâtiments en pierre rouge de Toulouse, et ce, grâce à Jean LABORDE, natif d’Auch et qui a vécu à Mada. Après 10 km de marche dans cette ville immense, nous nous restaurons dans un restaurant pour Européens et locaux aisés et Nicolas va tomber amoureux de la viande de zébu !!!!
